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Benoît Malon

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Benoît Malon : biographie

Benoît Malon
Benoît Malon

Benoît Malon

Né(e) le : 1841-06-23 à Precieux
Décédé(e) le : 1893-09-13 à Asnieres
Marié(e) le : 1872-00-00
Metier(s) : Journaliste, communard, Adjoint au Maire de Paris (1871), Député de la Seine


Metier(s) - Depute Journaliste Maire
Prenom(s) - Benoit
Famille - Malon.

Benoit Malon Peintures et sculptures dessin et musique

Joseph Malon, son père, et Benoîte Baleydier, sa mère, se marient à Précieux (Loire) en 1834.

Ses parents, eux-mêmes enfants de paysans pauvres, avaient été placés « chez les autres ». Au XIX°, 55 % des travailleurs de l’agriculture sont domestiques ou journaliers. Son père, bon travailleur, gagne 250 F par an» comme valet à la ferme de la Croix d'Or, puis comme journalier à la semaine à celle de la CotilleBenoîte Baleydier est « grand'servante ». Quand ils décident de se marier, le maître refuse avec force injures et ils partent en mai [1834] sans pouvoir arracher un sou de ce qui était dû.

Ils s'installent au Marais, près de Précieux. La jeune femme « ayant été elle aussi [obligée] d'aller en condition chez les autres » à onze ans était « toute à la joie d'avoir un chez-soi ». Elle tient son ménage, s'occupe des enfants et a une truie, une chèvre et deux à trois moutons..

Trois autres fils sont nés de cette union : Pierre Malon (1837-1839, mort à deux ans), Jean Malon dit Joseph Malon (1838) - qui devint instituteur ; Jean Malon, dit Jean-Marie Malon (1843-1849, mort à six ans).

Benoît Malon, le 3° enfant, est donc né le 23 juin 1841 à Précieux (Loire). Bon élève, il aime l’étude mais on a besoin de son travail et il devient berger dans des fermes de la région (gardeur de dindons, puis de porcs) où sa mère, à la mort du père à 34 ans (1844), réduite à la misère, est obligée de faire des journées comme « grand’servante », ce qui les rapproche… En 1849, meurt son frère Jean-Marie Malon, âgé de 6 ans, et Benoît, très attaché à son frère, éprouve un chagrin violent..

Après le remariage de sa mère, Benoît (il a 12 ans), part travailler dans l'Ain où il reste six ans comme pâtre, aux environs de Chalamont. Il parvient bientôt à tenir les écritures du fermier et même à faire sa comptabilité. Mais celui-ci, fait durement travailler ses domestiques et prête avec usure aux paysans (et quand il a prêté beaucoup à un paysan pauvre qui ne peut rembourser, il rachète ses terres à bas prix)

De 1859 à 1860, malade, Benoît trouve asile chez son frère Jean Malon, instituteur à Margerie-Chantagret, où il suit sa classe, acquiert les bases dont il manquait, lit beaucoup et travaille occasionnellement comme journalier. Il suit son frère nommé instituteur à Maringes (Loire), puis s’inscrit à Lyon aux cours destinés à le préparer au petit séminaire. Mais son amour avec Jeannette Girin, de Maringes, provoque une crise et la perte de sa foi

En 1863, il arrive dans la région parisienne et s’installe à Puteaux. Il est ouvrier teinturier et, en 1865, rencontre Camélinat et adhère à l’Internationale. Dès Juillet 1866, il anime la grève des ouvriers teinturiers de Puteaux et, en Septembre, participe à la création de la Revendication, coopérative ouvrière et société de Crédit Mutuel et de solidarité, dont il est vice-président. Il assiste au congrès de l’Internationale à Genève et participe en province à la création de plusieurs sections de l’Internationale.

C’est en 1868 que débute sa liaison avec la romancière féministe Léodile Champseix, qui signe ses romans André Léo. Benoît Malon devient, avec son ami, l'ouvrier relieur Eugène Varlin, l’un des dirigeants de l’Internationale qui, interdite, devient clandestine. Il est secrétaire de la section de Paris. Il est devenu garçon de librairie, puis s'essaie au journalisme militant. L'un de rôles de Benoît Malon a été, dans cette période, de diriger, d'implanter en province et, après 1867, de maintenir dans la clandestinité l'Association Internationale des Travailleurs

Condamné à trois mois de prison pour « avoir fait partie d’une association non autorisée ». Il purge sa peine à Sainte-Pélagie, où il reçoit les visites de Léodile Champseix qui, au même moment, participe activement au mouvement des réunions publiques qui a préparé la Commune, et organise le mouvement de revendication des femmes.

En Mars-avril 1870, il est l’envoyé du journal La Marseillaise, le journal d’Henri Rochefort, pour rendre compte de la grève du Creusot. En Juillet, il est condamné à un an de prison pour reconstitution « d’une société secrète » (l'Internationale avait été dissoute), et emprisonné à Mazas puis à Beauvais. C’est en prison qu’il signe un manifeste contre la guerre, l'appel de l'Internationale qui appelle les ouvriers français et allemands à se dresser contre la guerre. Mais l'appel eut peu d'écho, en raison d’une vague de nationalisme qui submergeait l'opinion française. Après Sedan et la reddition de Napoléon III, la proclamation de la République, le 4 septembre 1870, a libéré Benoît Malon.

Sa place dans le mouvement ouvrier s'explique par le rôle joué pendant « l'Année Terrible », celle du siège de Paris et de la Commune. Dès Novembre 1870, il est adjoint au maire du XVII° arrondissement de Paris (les Batignolles, au N.O). Pendant le siège, il réussit à fournir des secours aux victimes de la misère et le 7 janvier 1871, signe le texte de « l’affiche rouge» qui dénonce « l’incapacité » et la «trahison » du gouvernement. Il réclame la « levée en masse » et la proclamation de la Commune.

Député de la Seine à l'Assemblée Nationale, qui se réunit à Bordeaux, en février 1871, il vote contre la cession de l'Alsace-Lorraine à l'Allemagne : l'Internationalisme n'est pas antinomique du patriotisme et, autour de Gambetta, les Républicains sont animés par un vibrant patriotisme. Comme plusieurs députés républicains, il démissionne de l’assemblée.

Le 18 mars 1871, venant de la Loire, il rentre à Paris le jour où éclate l’insurrection de la Commune. Comme la plupart des membres de l'Internationale, il ne souhaite pas l'affrontement avec le gouvernement de Thiers installé à Versailles. Il veut éviter la guerre civile car il pense que l'affrontement risque d'aboutir à l'écrasement du mouvement ouvrier en train de naître et de s'organiser. Mais lorsque la rupture est consommée, il est du côté des insurgés, élu membre du conseil général de la Commune. Par attachement à la démocratie, il est de la minorité, au sein de ce Conseil, qui s'oppose à la constitution d'un comité de Salut Public exerçant - pour sauver la situation - un pouvoir dictatorial. Avec André Léo, Léodile Champseix, il rédige, au nom de la Commune, l’Appel aux travailleurs des campagnes qui tente de gagner les paysans à la cause de la Commune. C'est lui qui, avec Gérardin, a proposé la candidature de Rossel, un capitaine de l'armée de Bazaine, rallié à la Commune comme chef militaire des Fédérés.

Pendant la "semaine sanglante" (21-28 mai 1871), devenu maire des Batignolles il dirige la résistance dans son quartier, mais la Commune est écrasée… La répression par les soldats de Versailles fait 15 à 20 000 morts ; le pavé parisien est rougi du sang des Communards. Benoît Malon est condamné par contumace, par le 3e conseil de guerre de Versailles, à la déportation perpétuelle. Il semble qu'une intervention faite par un proviseur de lycée - qui vint témoigner en sa faveur - lui ait évité une condamnation à mort.
Il s’échappe et parvient à quitter la France. Il s’installe à Neuchâtel en juin 1871. Durant dix ans d'exil en Suisse, à Lugano, et en Italie, à Turin, Milan et Palerme, il réfléchit et publie beaucoup, mais prend aussi de nombreux contacts avec les dirigeants socialistes italiens...
En Novembre 1871, paraît à Neuchâtel son premier ouvrage, La troisième défaite du prolétariat français, récit de la répression de la Commune par les Versaillais. En Décembre 1871, il prend parti pour la fédération jurassienne de Bakounine et, dès Juin 1872, Léodile Champseix devient officiellement sa compagne. Il est condamné en 1872 par contumace, par le 6e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il publie L’Internationale, son histoire et ses principes ainsi que de l’Exposé des écoles socialistes françaises et part pour l’Italie. Benoît Malon et Léodile Champseix résident à Milan, à Lugano et à Palerme, avec des séjours en Suisse. En 1873, paraît son roman historique, Spartacus.

A partir de 1876, il se sépare des « jurassiens » et se rapproche de Jules Guesde ; il collabore à son hebdomadaire L’Egalité et fonde, en 1877, la revue Le socialisme progressif qui ne dure que quelques numéros. Lorsqu'il rentre en France, après l'amnistie de 1879-1880,. Il est devenu l'un des chefs historiques du mouvement socialiste, connu en France et à l'étranger. Il fonde, en 1885, la Revue Socialiste, carrefour d'idées et de tendances, un véritable laboratoire de réflexion et de recherche : dans cette revue publient des socialistes issus de toutes les tendances, souvent très opposées, du socialisme français.

Il publie des études importantes sur le socialisme en Hongrie, au Danemark, en Espagne ou en Roumanie. Il n'a jamais oublié son pays natal, et cet attachement se manifeste par la rédaction de ses "Mémoires d'enfance" (Fragment de Mémoires), publiées en 1907, quatorze ans après sa mort, dans la Revue Socialiste : document, plein de justesse et de sensibilité, sur l'enfance d'un fils de paysan pauvre.

Sa mère meurt en 1889, à Bonson, âgée de 76 ans. Deux fois veuve, elle vivait chez son fils Jean Malon. Benoît Malon est très affecté par la mort de sa mère et les dernières années de sa vie sont assombries par la maladie. En 1893, il subit une trachéotomie, à Cannes.
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Il est atteint d'un cancer de la gorge ; il continue cependant à travailler avec acharnement, jusqu'à sa mort (le 13 septembre 1893), pour achever son oeuvre et mettre au point son ouvrage sur le Socialisme intégral qu'il craint de ne pouvoir achever... Il meurt le 13/09/1893 à Asnières, dans les Hauts-de-Seine). Son corps est porté au siège de la Revue socialiste où il reçoit l’hommage des Parisiens. Quatre jours plus tars, ses obsèques seront suivies par 10 000 personnes jusqu’au cimetière du Père-Lachaise, où il est incinéré.

En 1913, un monument est édifié par souscription face au mur des Fédérés contre lequel avaient été fusillés les derniers combattants de la Commune et, dans un grand discours, Jaurès qui dit alors sa dette envers Benoît Malon.

Documents annexes

Peintres et Sculpteurs

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