Enterrement d’une jeune fille à Etricourt
: Peinture de Georges Laugée de 1887.
255 X 110 cm. Présentée en 1887 au Salon des Artistes
Français de Paris, à l'Exposition des Amis des Arts de Saintes, 1888, puis à l’Exposition
Universelle de 1889. Une esquisse de ce tableau a été présentée au Salon d'Hiver de 1914. Tableau identifié par
le centre de documentation du Musée d’Orsay,
conservé au Musée de l’Echevinage de
Saintes. Pendant l'année 1889, le Musée de Saintes l'a
reçu du Ministère des Beaux-Arts:
Ce tableau présente une
scène de la vie chrétienne à Nauroy en Picardie berceau de la famille Malézieux. Etricourt est sur la commune de Nauroy,
il ne reste aujourd’hui qu’une ferme. Il devait y avoir encore
un cimetière à la fin du XIXè siècle.
Commentaire de Eugène Petit dans le Guetteur du 23 Juillet 1889 : « …Jolie toile, pleine de
sensibilité, qui a figurée au Salon de 1887,
et dont nous avons parlé. »
« La note est également personnelle dans L’ Enterrement
d'une jeune fille à Etricourt, de M. Georges Laugée.
Ce chariot traîné par des boeufs et qui conduit lentement le
cercueil blanc jusqu'au cimetière du village, à travers les
champs embrumés, sous un ciel triste d'octobre, ces silhouettes noires
et argent du clergé, ces attitudes simplement attristées des
parents, forment une composition émouvante et traitée largement,
sans emphase. » (Dans la Nouvelle Revue 1887)
Un tableau du Salon de 1887, qui avait déjà
figuré à l'Exposition des Amis des Arts, en
1888, à Saintes, et qui fut exposé au Salon
décennal en 1889, au Champ-de-Mars. Il est signé de
Georges Laugée, et représente un Enterrement
de jeune fille au village d'Etricourt. Le cercueil recouvert d'un drap blanc
est porté sur une charrette traînée par deux vaches. Quatre
jeunes filles tiennent les coins du drap et des cierges de cire jaune. Par
derrière, marche un groupe de parents et d'amis, composé de
quatorze personnes. Un prêtre, deux chantres et trois enfants de chœur
précèdent le convoi.
Dans son nouveau tableau : Enterrement d’une jeune fille à Etricourt, M. G. Laugée a décrit une scène qui confine au drame.
On devine, on sent là, les expression de douleurs poignantes.
En pleine campagne, sur un char rustique traîné par deux bœufs est un cercueil qu'un drap blanc recouvre ; une jeune fille dort là le dernier sommeil. Des jeunes filles en blanc l'accompagnent à sa dernière demeure. Les parents et les amis brisés par la douleur suivent ce char de la mort.
Je sais peu de choses aussi vraiment empoignantes. Le ciel lui-même, sombre, triste, couvert de nuages, semble prendre part à ce deuil. C'est concis, simple, pathétique.
Il y a du lyrisme dans cette toile. François Bourmand - Paris-Salon 1887