Jean-Baptiste Malézieux dit « Patiot
» (30 septembre 1818 à Nauroy – 13 octobre
1906 à Nauroy), est le fils de Jean-Baptiste
Malézieux dit « Pazieux » et de Clotilde
Eléonore Fontaine ( 01 janvier 1800 Nauroy -21
août 1857 Nauroy) mariés à Nauroy
le 14 avril 1818.
Il est l’aîné de huit enfants. Il exerce la profession
d'artiste peintre.
Le 18 février 1846 à Passy, Paris
XVIème, il s’unit à Virginie
Eulalie Laugée (qui décède le 14 janvier 1854 à
Nauroy).
Virginie Eulalie Laugée
est la dernière des enfants Laugée. Son frère
ainé Désiré
François Laugée épouse et Célestine
Marie Malézieux, une sœur de Patiot ; la
fille ainée, Caroline
Laugée épouse le frère cadet de Patiot
Joachim Pierre
Joseph Malézieux. Enfin sa dernière sœur Clotilde
Malézieux épouse le peintre animalier Philibert
Léon Couturier.
Avec son épouse, il donne le jour à six enfants :
- En 1847 naissent à Paris 15 rue de l’Oratoire
deux jumeaux : Jean-Baptiste
Georges Joseph Malézieux qui décède le 29 mars 1851,
et Marie Eulalie
Eléonore Malézieux qui décède qui décède
le 1er juin 1847 à Paris.
- Le 30/05/1849 naissent à Saint-Quentin deux jumeaux
: Maximilien
Désiré Jean-Baptiste Malézieux. Il épouse
Marie Julia Vaquette
à Nauroy le 19 février 1876. Et Marie
Eulalie Eléonore Malézieux ( elle récupère
les prénoms de sa grande sœur décédée !!)
qui épouse Louis Charles
Vieu le 10 janvier 1881 à Paris XVIème.
Tous deux seront écrivains, lui sous le nom de Robert
Halt, elle sous le nom de Marie
Robert Halt.
- Le 10 avril 1852 naît à Saint-Quentin Jean-Baptiste
Georges Joseph Malézieux ( qui récupère les prénoms
de son frère aîné décédé !!) qui
épouse en premières noces Louise
Sophie Waguet le 10 avril 1883 à Saint-Quentin.
- Le 25 décembre 1853 naissent à Saint-Quentin
deux jumeaux : Paul
Lucien Jean-Baptiste Malézieux qui épouse à Paris
XVIIIème Marie Dupuy ;
et Virginie
Lucie Clotilde Malézieux.
Avec son père Jean-Baptiste
Malézieux dit « Pazieux » commence
une grande lignée de peintres, de poètes,
de musiciens, d’architectes et de
sculpteurs dans cette grande famille Malézieux
dont les origines remontent actuellement à 1520 avec Matthieu
Malézieux de la Seigneurie de Nauroy.
Très original, possédant une forte personnalité, il
est artiste peintre, diplômé
des beaux arts de Saint Quentin avec «
le prix de supériorité » la plus haute
récompense en 1832, puis de Paris. Il participe à
la décoration des églises Saint-Sulpice et
Sainte Clotilde avec son beau-frère Désiré
François Laugée. Très proche de l’Ecole
de Barbizon, il est l’ami de François Millet,
partageant avec lui des idées socialisantes et humanistes.
Il est aussi très influencé par la peinture
de Gustave Courbet sans pour autant le suivre dans son activisme
politique.
Philosophe, certainement Franc-Maçon,
il est très exigeant dans son travail de peintre,
il détruira nombre de ses œuvres qu’il
jugeait sans valeur picturale. Modeste, il n’a jamais
cherché à se vendre ni à mettre en valeur ses qualités
professionnelles.
Parmi ses originalités, il y a celle de se déguiser en empereur
romain et de se promener en toge dans les rues de Nauroy
et qui vient sans doute du fait que pour des raisons professionnelles, son
père, ingénieur des Ponts et Chaussées,
quitte Nauroy pendant quelques temps pour s’installer à Boukincamp,
hameau dépendant de la commune d'Etaves-et-Bocquiaux
où naissent sa fille Célestine
Marie Malézieux, ses fils Georges
Claude Malézieux et Charles
Aimable Malézieux et Aisonville-et-Bernoville
où naît son fils Jules
Maximilien Malézieux. Entre ces deux communes se trouve le hameau
de Boukincamp qui tient son nom d’un ancien camp
romain appelé Buccina Campus soit Le
Camp des Trompettes. Patiot, sans doute impressionné
dans son enfance par ce lieu et son nom va décider qu’il vient
de Boukincamp ou Bougincamp. Dans de nombreux
dessins humoristiques de fin de fête familiale, il
se représente en empereur romain monté sur
un socle sur lequel est inscrit Bougincamp.
Avec sa fille Marie
Robert Halt, il se rend en Russie et en garde un profond
souvenir qui influence une grande partie de sa production artistique.
Il aime se représenter en Russe et s’habiller
de la même façon.
Le 18 octobre 1906, à 88 ans il meurt à Nauroy,
ville dont le Maire organisa une exposition
de ses œuvres en octobre 1982. A cette occasion, une
rue Jean-Baptiste Malézieux
était inaugurée à Nauroy en présence
de son arrière petit fils Raymond
Malézieux.
Patiot est enterré dans le cimetière de Nauroy.
Il n’y a pas de monument funéraire
mais une friche avec quelques grosses pierres. Aucun nom
permet d’identifier sa tombe.
Documents Annexes
Peintres et Sculpteurs